FESTIVAL DE VENISE 2012: scandales et caprices de divas
La récente édition du Festival de Venise ne s'est pas achevée dans l'apaisement. La première polémique est venue du choix de Michael Mann, président du jury. Mann aurait tellement aimé The Master qu'il aurait souhaité lui décerner 3 des 5 prix principaux, ce que le règlement interdit. Le film s'est donc "contenté" des prix de la mise en scène et d'interprétation masculine, tandis que le Lion d'or est allé à Pieta de Kim Ki-Duk, devenu un second choix.
Les grincements de dents se sont ensuite cumulés en Italie. Marco Bellocchio, qui a présenté son long métrage La Belle au bois dormant, un drame sur l'euthanasie, a déclaré qu'il ne montrerait plus jamais de film au festival. Le jury a en effet eu l'outrecuidance de ne pas lui accorder de prix.
Matteo Garrone, réalisateur de Gomorrah et de l'atroce Reality, primé à Cannes cette année, a lui indiqué que son expérience en tant que membre du jury avait été un cauchemar et qu'il ne serait plus jamais juré dans un festival italien (pourquoi seulement italien ? mystère). La presse italienne, a, elle, regretté l'absence de films italiens au palmarès - classique.
Cette 69e édition du Festival de Venise, qui a vu un changement à sa tête (Alberto Barbera succédant à Marco Müller), a vu sa fréquentation baisser de 7% - mais c'était aussi le choix de Barbera de diffuser moins de films afin de mieux mettre les œuvres choisies en valeur.