Publié le 08/09/2008

SNOW ANGELS: Première critique

Après l'intimiste L'autre rive et avant le délirant Pineapple Express, David Gordon Green s'attèle à ce qui est un genre en soi dans le cinéma indépendant américain : le film choral. Sur le papier, on trouve beaucoup de poncifs. Dans la galerie de personnages, d'abord : le jeune puceau (Michael Anganaro), trombone dans la fanfare de l'école, qui vit sa première histoire d'amour pendant que ses parents (Griffin Dunne et Jeanetta Arnette) se séparent ; la femme (Kate Beckinsale, extraordinaire) qui entretient une liaison avec le mari de sa meilleure amie, et qui cherche à protéger sa petite fille d'un ex-mari (Sam Rockwell, épatant) mentalement instable qui se perd dans la religion... Mais dans la forme aussi : ouverture du film sur le quotidien banal d'une petite ville perturbée par 2 coups de feu cinglants, suivi du long flash-back montrant la chaîne des évènements ayant aboutis à la tragédie. Et pourtant, au final, le film de David Gordon Green enchante. Grâce à son histoire, construite autour de la romance naissante de ces 2 adolescents découvrant l'amour, insouciants du chaos qui progresse inexorablement autour d'eux, avant que celui-ci ne les frappe de plein fouet. Grâce aussi à ses personnages, tous touchants et aux interactions souvent subtiles. Une œuvre captivante, à l'émotion toujours juste.

Par notre envoyé spécial, Boris Légeron

par Yannick Vély

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