On le sait depuis Evil Dead, l'horreur de Sam Raimi n'est pas celle de Tourneur, c'est une horreur qui fait du bruit et qui rue dans les brancards. On sait aussi que malgré son amour du genre qui transpire de partout, Raimi aime donner des coups de volant vers le décalage humoristique, le cartoon déjanté, le joyeux bordel rutilant. Jusqu'en enfer est un peu de tout ça, un hénaurme joujou surdoré, Raimi de retour en Dr Mad qui te pique la fesse droite avec une grosse seringue de fun à vapeur, d'horreur à sorcières baroques, de dégueulis dans tous les sens, de bébête qui parle et de cynisme rigolard (en gros, l'histoire d'une meuf qui refuse à une vieille dame un prêt immobilier et qui va se retrouver hantée par ladite mémé *l'argument du bonheur*). Machine à prendre du pied de fou, à sautiller d'excitation sur son siège comme un poupon sur son trotteur, Jusqu'en enfer, hormis quelques effets numériques bif-bof, est un vrai ride assez rétro et mauvais esprit en train fantôme deluxe, avec une Alison Lohman qui ne fait pas regretter la défection d'Ellen Page.
Retrouvez toute l'actualité du Festival de Cannes 2009 par l'équipe de FilmDeCulte en cliquant ici!
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...