Les premiers plans de Linha de Passe subjuguent: des mains dressées sous une bannière géante qui roule sur un stade en transe, transe reprise lorsque d'autres mains s'élèvent plus tard lors d'une messe en extase. Walter Salles et Daniela Thomas racontent le quotidien ardu d'une mère et de ses quatre enfants, tous en quête de transcendance: par le foot, la religion, les armes, ou une rêverie encore enfantine, lâchée seule sur la route. Voilà la force du long métrage brésilien: s'il ne retrouve jamais vraiment l'intensité de ces premiers instants (hormis lors de ses magnifiques plans de visages sombres ou éclairés), il offre un portrait qui refuse le pathos, à l'image des derniers mots répétés comme une incantation, but marqué ou non, dieu aveugle ou vicieux - "en avant, en avant, en avant...".
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...