Après 20 ans d'attente, après de multiples allers-retours dans la concrétisation du projet, le quatrième volet des aventures du plus célèbre aventurier sort enfin sur les écrans le 21 mai. Projeté en avant-première mondiale au 61e Festival de Cannes, le film divise les spectateurs. Là où certains voient une manque de tension dans l'ensemble de la mise en scène, d'autres admirent l'audace d'une esthétique à l'ancienne qui ne perd strictement rien de sa force visuelle. Steven Spielberg et son chef opérateur attitré Janusz Kaminski ont beau avoir essayé de retourner à l'imagerie de la trilogie original, ce nouvel opus témoigne cependant d'une modernité et d'une beauté graphique qu'on ne pensait pas retrouver pour ce genre d'exercice. Si le scénario pèche par quelques facilités d'écriture et aurait mérité à approfondir certains thèmes et personnages, il propre tout de même un hommage raffraîchissant aux films des années 50, de la science-fiction au western en passant par des films tels que L'Equipée sauvage, tout en revisant Tintin et Le Temple du soleil. L'essai n'est peut-être pas à 100% comme les autres, mais demeure à 100% Spielberg. En réalité, le film est peut-être meilleur lorsqu'il ne se force pas à singer les chapitres passés et devient son propre animal.
Si l'on parvient à mettre près de vingt ans d'anticipation de côté, ce nouvel épisode, malgré quelques bémols indéniables, s'avère une oeuvre intéressante et plutôt convaincante.
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...