Festival du Film Coréen: End of Winter

Festival du Film Coréen: End of Winter
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End of Winter
Cheol won gi haeng
Corée du Sud, 2014
De Dae-Hwan Kim
Durée : 1h42
Note FilmDeCulte : ***---
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Sung-Geun, qui était enseignant, prend sa retraite. Lors d'un repas de famille qui fait suite à la cérémonie d'adieux, Sung-Geun annonce à la surprise générale qu'il souhaite divorcer.

NOTRE BELLE FAMILLE

Sélectionné à la Berlinale, End of Winter a initialement été découvert (et récompensé) en compétition du dernier Festival de Busan. Il s'agit de la première réalisation de Kim Dae-hwan, qui raconte la fin d'hiver (métaphorique et littérale) d'une famille. L'heure est à la fête après les hommages à Sung-Geun, fraichement retraité. Mais la fête est amère, pratiquement personne n'est venu. "Tu n'étais pas très populaire" suggère, perfide, son épouse. Ce n'est pas la seule vacherie lancée lors d'un repas qui ressemble à une veillée funèbre. Le scénario de Park Jin-Soo réserve de nombreux moments de malaise au sein de ce qu'il convient d'appeler la famille la plus triste du monde. L'affrontement passif-agressif des parents est tranchant comme une lame, entre la mère, monstre de froideur, et le père, monstre de lâcheté. Le problème est que, pris comme les enfants entre la pénibilité de l'une et l'apathie de l'autre, End of Winter fait du surplace pendant pratiquement tout le film. Sans demander des blagues de Bézu, le récit est tellement irrespirable que le film devient écrasant et ne laisse plus entrer de vie.

C'est lors de quelques ruptures de ton qu'End of Winter reprend des couleurs, et où la neige omniprésente joue un vrai rôle: la chute (simple et efficace) de la mère en apparat qui glisse, pathétique, dans la neige, ou la haine explosive de cette dernière pour son mari qui n'arrive à s'exprimer... que par des jets de boules de neige. L'an passé, on avait découvert 10 Minutes de Lee Yong-Seung qui, par sa richesse d'écriture et le dynamisme de sa mise en scène, brillait à partir d'un sujet anti-sexy et anxiogène. Kim Dae-hwan n'a pas la même réussite, même si le jusqu’au-boutisme de ce premier film peut aussi être une promesse.

par Nicolas Bardot

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