En quarantaine 2
Quarantine 2
États-Unis, 2011
De John Pogue
Scénario : John Pogue
Avec : Bre Blair, Josh Cooke
Photo : Matthew Irving
Durée : 1h22
A l'aéroport de Los Angeles, des passagers embarquent pour un vol à destination de Nashville. Comme l'un des passagers tombe très malade suite à un mystérieux virus qui s'apparente aux syndromes de la rage, l'avion doit effectuer un atterrissage d'urgence. Jenny, une hôtesse de l'air inexpérimentée mais décidée, s'assure alors de la sécurité des autres passagers et se rend vite compte que l'appareil et ses occupants sont mis en quarantaine…
DES ZOMBIES DANS L'AVION
Attention, ce film n'est probablement pas du tout ce que vous vous imaginez! A la base, En quarantaine est le remake américain de Rec. Ce dernier a eu droit à se suite (Rec2) sortie l'an dernier, mais En quarantaine 2 n'est pas le remake de cette suite. Tout le monde suit ? Pour faire plus clair : ne cherchez même plus de lien avec le Rec original, car, plutôt que de re-recopier une formule pas forcément déclinable à l'infini (la caméra subjective), ce nouveau film se dédouane complètement de tout héritage, tant par la forme que par l'écriture. Soit un film d'un tout autre genre, à savoir un simple film de zombies... dans un avion! Quel rapport avec l'immeuble de Rec? Mais aucun, si ce n'est une histoire de contagion. Hormis quelque plans clin-d'œil, tout est ici filmé de manière ultra-classique, mais la principale différence vient surtout du scénario, beaucoup plus axé sur le fun décomplexé débile que sur le suspens. Peut-on être vraiment sérieux en filmant des matous enragés, ces souris en folie et ces courses-poursuites en toboggan sur des tapis roulant à bagages ? Et pourtant, même si l'humour est parfois involontaire, le film n'est ni une parodie ni un nanar, mais avant tout une bonne vieille série B qui a pour principale qualité de ne pas se prendre au sérieux. Il y a autour d'En quarantaine 2 une double fausse piste : tout d'abord, l'avion ne reste pas longtemps le décor unique du film (qui ne joue donc pas sur le huis-clos en plein vol attendu), et surtout les zombies restent le seul et unique lien avec la saga ibérique (à tel point que ce dernier volume mérite à peine son titre trompeur, et aurait tout aussi bien pu s'appeler L'Orphelinat 2 ou Misery 2!). Une fois cela digéré, le long métrage offre une grande partie de chat perché jubilatoire, qui contrairement à Rec n'apporte rien de rien aux films de zombies en général, mais remplit haut la main le quota divertissement grâce à une dose d'humour complètement inattendue. Youpi!