Génération: EMO the Musical

Génération: EMO the Musical
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
EMO the Musical
Australie, 2017
Durée : 1h34
Note FilmDeCulte : ****--
  • Génération: EMO the Musical
  • Génération: EMO the Musical

Ethan, jeune garçon emo aux tendances suicidaires, rêve de rejoindre le groupe de rock de son lycée.

EMO MAGIQUE

Emo The Musical est l’adaptation en format long d’un court métrage qui avait permis à son auteur de remporter plusieurs prix, notamment à la Berlinale. Le concept est d’emblée présent dans le titre : une comédie musicale rock pleine d’ironie sur un ado en mal de vivre. Dans la phase précédente, le terme rock est à prendre dans le sens le plus Avril Lavigne du terme, mais cela n’empêche pas du tout les chansons d’être fort sympathiques. Premier bon point pour un film musical. Deuxième bon point, l’humour des paroles. Emo The Musical s’ouvre en effet sur la phrase particulièrement cliché "Je rêve d’un monde à mon image"… pour enchaîner immédiatement sur : "un monde où tout le monde aurait comme moi des cicatrices rouges sang sur les poignets, yeah". Puis cut : le protagoniste se pend à un arbre sur son campus. Voilà pour les très appétissantes premières secondes du film.

Emo The Musical joue avec un humour qui fait mouche sur toute une série de décalages. Le jeune Ethan ne rêve pas de s’intégrer mais de rejoindre le groupe de rockers/losers du lycée, tandis que les bons élèves sont filmés comme les véritables freaks à éviter. Le jeune réalisateur australien Neil Triffett (29 ans) fait même preuve d’un sens du détail réjouissant, glissant quelques touches absurdes et tordues (deux ados se draguent candidement au CDI, tandis qu’au fond… un figurant se masturbe) et ose même les thèmes les plus sympathiquement pervers pour ses chansons : les moyens de réussir son suicide, les thérapies de conversions gay, l’addiction aux électrochocs… On applaudit ce mauvais esprit, même s’il ne garde pas le dessus jusqu’au bout. Emo The Musical reste un film de réconciliation (ce n’est pas une insulte) : homos et hétéros, émos et chrétiens y marchent au final main dans la main. Si le film devient un peu plus lisse que prévu, il ne perd pas pour autant en capital sympathie.

par Gregory Coutaut

Commentaires

Partenaires