Dope
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États-Unis, 2015
De Rick Famuyiwa
Scénario : Rick Famuyiwa
Durée : 1h43
Sortie : 04/11/2015
Malcolm, jeune geek fan de hip-hop des années 90 vit à Inglewood, un quartier chaud de Los Angeles. Avec ses deux amis Diggy et Jibs, ils jonglent entre musique, lycée et entretiens pour entrer à l'université. Une invitation à une soirée underground va entrainer Malcolm dans une aventure qui pourrait bien le faire passer du statut de « geek » à celui de mec cool, un « dope ».
NOPE
Quatrième long métrage de Rick Famuyiwa dont les films ont jusqu'ici été marketés pour le public afro-américain, Dope est passé par Sundance, la Quinzaine des Réalisateurs ainsi qu'à Deauville, avec la même réputation plutôt flatteuse. Il faut dire qu'avec ses références aux '90s et des comparaisons à Scott Pilgrim, le film avait de quoi intriguer mais en fin de compte, il n'en est rien. Derrière ses atours un peu pop qui paraissaient le distinguer du tout-venant indépendant typé Sundance, Dope n'est pas si différent des flopées de teen movies urbains et films de dealers qu'on a pu voir sortir du célèbre festival. Le look années 90 et le name dropping d'artistes ne sont là que pour caractériser les protagonistes comme des geeks, figures désormais largement popularisées du cinéma US mais dont les représentants sont rarement noirs.
Et c'est justement le propos du film, si mal incarné au travers du récit que le protagoniste se doit de l'énoncer dans une voix off récitant sa lettre de candidature pour Harvard : on peut être noir et être un geek et non forcément un dealer. Toutefois, l'aspect geek n'est qu'un habillage cache-misère d'un message qui n'en avait pas besoin et que le scénario oublie en cours de route dans son intrigue de risky business version MDMA aux situations convenues et au rythme mollasson. Arrachant tout de même quelques sourires et porté par une bonne BO produite par Pharell Williams et un trio de personnages sympathiques, Dope n'est pas déplaisant mais si la forme change un peu du marasme habituellement réservé à ce genre d'histoires, le film n'a pas grand chose de spécial.
