Don Jon
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États-Unis, 2013
De Joseph Gordon Levitt
Scénario : Joseph Gordon Levitt
Avec : Joseph Gordon Levitt, Scarlett Johansson, Julianne Moore
Durée : 1h30
Sortie : 25/12/2013
Jon Martello est un beau mec que ses amis ont surnommé Don Jon en raison de son talent à séduire une nouvelle fille chaque week-end. Mais pour lui, même les rencontres les plus excitantes ne valent pas les moments solitaires qu’il passe devant son ordinateur à regarder des films pornographiques. Barbara Sugarman est une jeune femme lumineuse, nourrie aux comédies romantiques hollywoodiennes, bien décidée à trouver son Prince Charmant. Leur rencontre est un choc, une explosion dans la vie de chacun. Bourrés d’illusions et d’idées reçues sur le sexe opposé, Jon et Barbara vont devoir laisser tomber leurs fantasmes s’ils veulent avoir une chance de vivre enfin une vraie relation…
LA FEMME PARFAITE EST UNE CONNASSE
L'usage de la pornographie à domicile par écrans interposés a changé nos modes de vie - et surtout nos activités solitaires, les transformant parfois en addiction. Après la version sociétale et new-yorkaise - le génial Shame de Steve McQueen -, voici le pendant comique avec le premier film du sympathique Joseph Gordon-Levitt. Don Jon est le parfait prototype du film sympa des Fêtes du cinéma d'antan: un pitch simple et efficace, un cocktail attirant de muscles et de poitrines siliconées et une petite claque sur les fesses pour enchaîner avec le film suivant. Le sujet n'est bien sûr qu'effleuré, la mise en scène répète les mêmes séquences clippées ad nauseam et les scènes familiales sont si caricaturales qu'elles provoquent un doute sérieux sur la sincérité de l'auteur. Le voir sautiller sur la scène du Festival de Berlin nous a au moins permis de fermer la piste du cynisme misanthrope. Si les personnages semblent tout droit sortis du dernier film de Michael Bay, No Pain No Gain, ils sont croqués avec un regard plutôt bienveillant - à part le personnage joué moulé par Scarlett Johansson qui passe clairement pour une authentique connasse. Comme toujours, la divine Julianne Moore rayonne tel un soleil, emmène le film dans sa direction, recentre le scénario sur une humanité salvatrice même si elle n'est qu'esquissée. Et l'on se dit que Don Jon est finalement à l'image de son jeune acteur-réalisateur, sympathique mais limité (dans le jeu).
