Der Rote Punkt
Japon, 2009
De Marie Miyayama
Scénario : Marie Miyayama, Christoph Tomkewitsch
Avec : Yuki Inomata
Photo : Oliver Sachs
Musique : Helmut Sinz
Durée : 1h22
Aki est une jeune femme perturbée par les souvenirs de son enfance et un rêve récurrent qu’elle n’explique pas. Elle a du mal à se concentrer sur son avenir et à trouver un travail. Seule et contre l’avis de son entourage, elle décide de partir en Allemagne pour trouver la réponse aux questions qui la hantent.
LE VOYAGE DU POINT ROUGE
Plusieurs fois dans ce Rote Punkt, on observe les bois profonds tout en restant à leur lisière. Un peu à l'image de ce film dont l'essentiel réside dans l'à-côté, comme ce que l'héroïne vient chercher, qu'on ne dévoilera pas, et qu'elle trouve, au bord d'une route, caché par des hautes herbes. Pour son premier long métrage, Marie Miyayama, jeune Japonaise expatriée en Allemagne, fait preuve de quelques belles qualités de mise en scène pour peindre un monde tout à coup désolé, le déracinement, quelques réminiscences, le mélodrame sans les semelles de plomb dans un décor atypique de campagne allemande qui n'a pas grand chose à voir avec les fantasmes autrichiens des films de Miyazaki. Lorsqu'il doit parler, dénouer, le film se montre moins à l'aise: la confrontation avec le père de famille souffre de quelques problèmes d'écriture, la réaction du fils, au bord du cliché mélodramatique, encore plus. Mais Der Rote Punkt est sauvé par son humilité, sa mélodie de poche, premier long métrage certes imparfait mais qui donne envie de voir ce qui peut se cacher derrière.