DÉCÈS: Nagisa Oshima (1932-2013)
Le réalisateur japonais Nagisa Oshima est décédé. Il débute dans la critique et comme assistant au milieu des années 50, avant de réaliser son premier long métrage, Une ville d'amour et d'espoir, en 1959. Son cinéma de la révolte, son attention portée à la jeunesse, sa façon de bousculer les valeurs traditionnelles du Japon ainsi qu'une mise en scène moderne font de lui une figure majeure de la nouvelle vague japonaise, aux côtés de Yasuzo Masumura, Shohei Imamura ou encore Koji Wakamatsu (disparu il y a quelques mois). Dans les années 60, il signe des films tels que Contes cruels de la jeunesse, Nuit et brouillard du Japon ou encore Les Plaisirs de la chair, faisant régulièrement scandale.
La reconnaissance internationale vient dans les années 70 avec son long métrage le plus connu, L'Empire des sens. Cette passion violente et sexuellement explicite fut en partie censurée au Japon. Deux ans plus tard, il réalise L'Empire de la passion. Ce film de fantômes lui permet de remporter le prix de la mise en scène à Cannes. Oshima reviendra à Cannes avec ses longs métrages suivants.
Furyo d'abord, qui met en scène David Bowie dans un camp de prisonniers où règne le sadisme. L'étrange Max mon amour ensuite, scénarisé par Jean-Claude Carrière, et qui raconte l'histoire d'amour entre Charlotte Rampling et un singe. Oshima réalise un dernier film en 1999, Tabou, histoire de fascination homosexuelle parmi les samouraïs.
Nagisa Oshima s'est éteint aujourd'hui à l'âge de 80 ans.