Coby

Coby
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
Coby
France, 2017
De Christian Sonderegger
Durée : 1h17
Sortie : 28/03/2018
Note FilmDeCulte : ****--
  • Coby
  • Coby

Dans un village au cœur du Middle-West américain, Suzanna, 23 ans, change de sexe. Elle devient un garçon : Coby. Cette transformation bouleverse la vie de tous ceux qui l’aiment. Une métamorphose s’opère alors sous le regard lumineux et inattendu du réalisateur...

UNE FAMILLE HEUREUSE

« J'ai une histoire marrante à vous raconter ». C'est l'une des premières phrases qu'on entend dans le documentaire Coby, prononcée par le protagoniste principal du long métrage. L'histoire marrante que Coby va nous raconter n'est pourtant pas une blague : il s'agit de sa réassignation sexuelle et sa phase de transition décrite minutieusement. Le réalisateur Christian Sonderegger, qui signe ici son premier long métrage, confie avoir voulu privilégier le portrait humain à une approche façon sujet de société – d'où certainement ce sentiment d'intimité et une manière habile de dédramatiser. L'histoire qu'on nous raconte est un bouleversement pour la famille comme pour Coby lui-même - mais ce qu'on nous montre avant tout ici est une famille parfaitement équilibrée, une petite amie qui soutient son copain et ce dernier sait parfaitement ce qu'il veut.

Au-delà de la caméra de Sonderegger, Coby est également documenté par les vidéos filmées par Coby lui-même, montrant l'évolution de sa transition. C'est ici le premier intéressé qui se met en scène, dans une démarche qui rappelle d'une certaine manière la caméra confiée à la protagoniste elle aussi en phase de réassignation dans Finding Phong sorti le mois dernier. Il y a aussi dans Coby une dimension pédagogique - « Too much details ? Anyway » (« Trop de détails ? Bref. »), entend-on avec une certaine malice. Le film déjoue quelques idées préconçues comme lorsque le père confie à raison que Coby scolarisé à la maison a évité le harcèlement scolaire dans un cadre où l'on vous apprend parfois de force à rentrer dans le moule. Si le film n'évite parfois pas le manque de relief de ces documentaires sagement constitués d'interviews, son regard bienveillant et sans mélodrame est une force positive.

par Nicolas Bardot

Commentaires

Partenaires