César 2013: le bilan !
Les César 2013, c’est fini ! Quels sont les gagnants et les perdants ? Les moments forts et les moments terribles de la soirée ? FilmDeCulte fait le bilan.
Amour sort grand gagnant de la cérémonie des César avec 5 récompenses. Mieux, le film de Michael Haneke s’offre les 5 César majeurs (film, réalisateur, actrice, acteur, scénario), une première depuis Le Dernier métro il y a trente ans. De rouille et d’os s’en est également très bien sorti avec 4 César, dont un 4e César du scénario pour Audiard qui bat ainsi le record du duo Bacri/Jaoui. Les Adieux à la reine repart avec 3 César techniques (photo, décor, costumes). Quelques perdants ? Camille redouble, 13 fois nommé, 13 fois perdant. On voit déjà fleurir les #scandale sur Twitter, mais le film, au demeurant sympathique, avait dans chacune de ces catégories un concurrent plus méritant. Holy Motors, comme prévu, n’a rien remporté, qu’un film (formidable mais anti-César) comme celui de Leos Carax parvienne à être nommé plusieurs fois était déjà une surprise. Rien non plus pour Dans la maison de François Ozon. Ozon en est à 29 nominations pour tous ses films (pour lui, ses acteurs, ses techniciens), et aucun César à l’arrivée. Une statistique hallucinante.
Il n’y a, à vrai dire, pas eu de vraie surprise lors de cette cérémonie. Le César du meilleur son est allé à un film musical (Cloclo). Le César du meilleur décor est allé à un film tourné au château de Versailles (et en l’occurrence dans d’autres châteaux, Les Adieux à la reine). Le César du meilleur réseau est allé à Izia Higelin. Les extraits pour illustrer les performances d’acteurs étaient comme d’habitude choisis au hasard (mention pour les extraits d’Hélène Vincent, muette puis choisissant une part de gâteau, et Noémie Lvovsky, muette et sans expression sur son vélo, proches de l’auto-parodie). Et le César d’honneur à un invité qui s’est, plan culte parmi les plans cultes, endormi pendant la soirée (Kevin Costner, grillé par le réalisateur de Canal+). On ne le blâmera pas, il y avait de quoi.
Critiquer la cérémonie des César est terriblement convenu. C’est le genre de critique congelée qui donne l’impression que celui qui l’émet se drape immédiatement dans la toge du bon goût, du « pas de ça pour moi ». Mais on a vraiment eu le sentiment d’assister à un triste spectacle hier soir. Un tiers des nommés même pas présent, sketchs interminables accueillis par des silences mérités (ou trois rires perdus), gagnants interrompus pendant leur discours pour qu’une blague vaseuse soit lancée, remettants qui pour la millième fois font semblant de rater leur discours, et le pire : la sempiternelle ironie façon « ces cérémonies, je ne les prends pas trop au sérieux, on n’est pas aux Oscars ». C’est vrai, on n’est pas aux Oscars, qui sont parfois aussi pompiers qu’un couronnement de pharaon. Mais cette ironie crispante et ringarde, seul ressort comique des César, cache comme une honte de gagner, de participer à un jeu aussi futile qu’une remise de prix dorés pour des longs métrages. Pourquoi l’organiser alors ? Si on n’y croit pas, ou qu’on ne veut pas y croire ? En attendant, la célébration du cinéma français laissait souvent place à l’embarras.
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