Carton (Le)

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Carton (Le)
France, 2004
De Charles Nemes
Scénario : Sébastien Fechner, Clément Michel
Avec : Emilie Chesnais, Vincent Desagnat, Armelle Deutsch, Bruno Salomone, Omar Sy, Fred Testot
Photo : Gilles Henry
Durée : 1h28
Sortie : 06/10/2004

Note FilmDeCulte :

Antoine doit déménager aujourd’hui, mais il a oublié. Son propriétaire lui rappelant, Antoine fait appel à tous ses potes pour lui filer un coup de main avant que la nouvelle locataire arrive. Quiproquos et situations impossibles seront bien évidemment au rendez-vous.

LIVING IN A BOX

Que peut-on attendre de la part du réalisateur de l’effroyable La Tour Montparnasse infernale, qui revient avec une nouvelle comédie hanter nos salles obscures? Que peut-on attendre de la réunion improbable de ces jeunes acteurs comiques, transferts de la télévision ou du cabaret, qui ont encore toutes leurs preuves à faire sur grand écran? Que peut-on attendre d’une comédie basée sur le seul prétexte d’un déménagement alors qu’en 1997, Le Déménagement avait déjà raté son public. Réponse: pas grand-chose! Et bien pourtant, une fois n’est pas coutume, Le Carton a toutes les chances d’en devenir un. Sans avoir la prétention de vouloir jouer dans la cour des grands ni d’être la nouvelle référence comique des cours de récrés, Nemes et sa bande nous proposent un assez bon divertissement dans la plus pure tradition des bonnes petites comédies françaises comme il est finalement devenu rare d’en voir. Bien évidemment, on pourrait avoir à redire sur certains détails, comme une mise en scène un peu trop fonctionnelle, qui n’appauvrit cependant pas du tout l’histoire, quelques seconds rôles un peu trop faciles (mais ce n'est aucunement dû à leurs interprètes), ou encore quelques "rebondissements" de second plan qui peuvent faire tache. Mais on ne pourra en aucun cas enlever cette bonne humeur constante et palpable qui attise le sourire permanent du spectateur. Le film permet même aux principaux interprètes de sortir enfin un jeu différent de celui auquel ils nous avaient habitués. Ainsi, Bruno Salomone se régale en homme d’affaires grande gueule, infidèle et presque pédant, de même que Vincent Desagnat, très juste, qui prouve enfin qu’il peut aussi bien exister sans son comparse habituel Michaël Youn. Vouloir divertir est une chose, réussir à divertir en est une autre, et si toutes les productions comiques de l’Hexagone pouvaient être au moins de cet acabit, c’est-à-dire avec simplement un désir de distraction permanent, le genre ne s’en porterait pas plus mal.