Dès ce mercredi, la Cinémathèque rendra hommage à l’une des comédiennes françaises les plus méconnues et singulières du cinéma post-nouvelle vague : Bulle Ogier. Si l’on a souvent vanté les choix de carrière audacieux de grandes actrices francophones de sa génération (Seyrig, Deneuve, Rampling…), on oublie trop souvent que Bulle Ogier fit de la prise de risque sa marque de fabrique, et ce dès ses débuts. Quelle autre actrice peut se vanter d’avoir été à la fois, lors de ses sept premières années de carrière : une terroriste, une archéologue, une dominatrice sado-maso, un fantôme kidnappeur d’enfant ou la déesse du soleil ?
Elle a apporté sa présence décalée et mystérieuse, à la fois mutine et ironique, aux œuvres singulières de Bunuel (Le Charme discret de la bourgeoisie), Schroeter (Flocons d’or), Fassbinder (La Troisième génération), Oliveira (Belle toujours) ou Téchiné (Paulina s’en va). Mais elle fut avant tout la collaboratrice privilégiée de trois cinéastes : Marguerite Duras (qui la dirigera également au théâtre), Barbet Schroeder (qui lui offrit deux de ses tous meilleurs rôles, dans La Vallée et Maîtresse), et bien sûr Jacques Rivette. La collaboration avec ce dernier (7 films !) a plus d’une fois donné lieu au meilleur de leurs carrières respectives : Out 1, Céline et Julie vont en bateau, La Bande des quatre mais aussi le plus rare Le Pont du Nord, qui ouvre d’ailleurs le cycle ce mercredi soir.
Cet hommage se déroule du 9 au 27 mai, à Paris. Des rencontres et conférences en présence de Bulle Ogier sont au programme. Pour toutes les informations, cliquez ici !
États-Unis, 2024
De Rose Glass
Lou, gérante solitaire d'une salle de sport, tombe éperdument amoureuse de Jackie, une ...