TIFF 2017: Baahubali 2: La Conclusion

TIFF 2017: Baahubali 2: La Conclusion
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Baahubali 2: La Conclusion
Inde, 2017
De SS Rajamouli
Durée : 2h47
Sortie : 28/04/2017
Note FilmDeCulte : *****-
  • TIFF 2017: Baahubali 2: La Conclusion
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Shivudu, un jeune villageois, découvre sa vraie identité, de descendance royale. Il sauvera la Reine Devasena asservie par le terrible Bhalladeva dont le seul et unique objectif est de garder son trône et, de tuer le fils de son ennemi : le Roi BAAHUBALI.

ÉLOGE DE L'HYPERBOLE

Baahubali 2: la conclusion est en toute logique la suite (et fin) de La Légende de Baahubali, incroyable fresque indienne qu'on avait eu le bonheur de voir sortir sur nos écrans l'été dernier. En réalité, deux ans ont séparé la sortie des deux volets dans leur pays d'origine, mais ces sorties rapprochées en France ont pour mérite de faciliter la compréhension de cette saga gratinée. Non pas que le film soit particulièrement complexe, mais pour le coup il s'agit réellement de la deuxième moitié de l’œuvre d'origine, pas d'une nouvelle aventure avec les mêmes personnages. Il n'est pas nécessaire d'avoir le premier volet intégralement en tête pour apprécier le second, mais voir ce dernier en premier risque de ne pas faire grand sens.

Il peut paraître décalé de parler de "faire sens" dans cette saga où chaque séquence est plus hyperbolique que la précédente. Mais ceux qui s'étaient empêtrés dans le twist narratif du premier volet (ce n'est pas un spoiler: dans la longue scène de flashback, le père du héros était joué par le même acteur que le héros, et les deux personnages avaient le même nom) risquent de retomber dans le même piège. La structure du deuxième volet est strictement la même, trois heures de saga féerique qui passent en un claquement de doigt, et où les péripéties pourtant nombreuses restent étonnamment limpides. Il faut dire que le récit est archétypal au possible : un prince maudit qui kidnappe la princesse qu'il aime, un jeune esclave qui apprend qu'il est fils de roi, un héritier au trône trahi par son propre frère... On en veut encore!

Il faudrait non seulement féliciter le cinéma de divertissement indien d'avoir trouvé la formule magique d'un rythme qui ne faiblit jamais (la structure en épisode du récit, plus proche de la série télé que du cinéma occidental, y fait pour beaucoup), mais aussi les louer pour leur sens du spectacle. A l'heure où les blockbusters occidentaux se tournent vers plus en plus de sérieux badass, Baahubali 2 est une origin story qui n'a pas peur d'assumer son plaisir dingue de divertir, son sens du merveilleux qui pique comme un bonbon acidulé, en un mot sa fantaisie. De toute façon, le réalisateur S.S.Rajamouli (auteur du déjà zinzin Eega) n'a pas l'air d'avoir peur de quoi que ce soit, et surtout pas du ridicule. Ce qui est une qualité en or surtout quand on veut divertir. Avec ses incroyables scènes de combats ou de chants amoureux (la scène du bateau dans les airs!) toutes plus excessives que la précédente, Baahubali se moque du réalisme, se moque du bon goût et de la condescendance occidentale, mais ne se moque pas de ses spectateurs. Le film veut encore plus que les autres nous en mettre plein la vue. Notre pudeur peut parfois réclamer autre chose, mais nos yeux, eux, ne veulent que ça !

par Gregory Coutaut

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