Publié le 14/02/2010

BERLINALE 2010: Scorsese et Vinterberg à l’affiche

SHUTTER ISLAND
Martin Scorsese est de nouveau hors compétition à Berlin après Shine a Light son documentaire sur les Rolling Stones en 2007. Cette fois-ci avec un adaptation du roman éponyme de Dennis Lehane à propos du marshall Teddy Daniels et de son nouveau collègue Chuck qui doivent retrouver une dangereuse tueuse récidiviste disparue d’un asile sur une île au large de Boston. Sur l’écran Leonardo DiCaprio, Marc Ruffalo, Ben Kingsley, Michelle Williams, Emily Mortimer et Patricia Clarkson. Un casting qui va permettre un tapis rouge très glamour, comme les aime Dieter Kosslick, directeur du festival. Le film a été lui accueilli plutôt fraîchement par la critique. Le début du métrage, très dynamique et efficace, laissait pourtant présager du meilleur mais ce souffle a vite fait de s’enliser et les minutes s’étirent dans un suspense vite éventé. La photographie est magnifique et les acteurs font de leur mieux mais n’évitent pas le naufrage. Martin Scorsese a déjà été plus inspiré.

SUBMARINO
La famille est de nouveau dans la tourmente avec le nouveau film de Thomas Vinterberg (Festen). Cette fois-ci il s’agit de deux frères qui se sont perdus de vue après une enfance traumatisante et qui se retrouvent d’abord autour du cercueil de leur mère, puis en prison. Nick a la trentaine, il vient de sortir de prison et ses seules ambitions dans la vie sont de s’entraîner dans une salle de gym et boire jusqu’à l’épuisement. Son frère est lui père célibataire, depuis la mort brutale de sa femme, et junkie. Ses seules joies sont sa piqûre quotidienne et son fils Martin. Le film les suit en montage parallèle commençant par la (sur)vie de Nick et passant dans la seconde moitié du métrage à celle de son frère avant de les réunir à la fin. Un même traumatisme les unit qu’ils n’arrivent pas à surmonter, gardant la tête tout juste à la surface, mais pour combien de temps encore ? Thomas Vinterberg livre un terrible portrait des conséquences d’un traumatisme lors de l’enfance sur la vie d’adulte. Le blanc, couleur de la pureté et de l’innocence, est omniprésent afin de bien souligner la position de victime des deux personnages. Le film est porté par un duo d’acteur brillant, Peter Plaugbord (le petit frère) et notamment Jakob Cedergren (Dark Horse) qui crève littéralement l’écran dans le rôle de Nick.

par Carine Filloux

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