Avé
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Bulgarie, 2011
De Konstantin Bojanov
Scénario : Arnold Barkus, Konstantin Bojanov
Avec : Anjela Nedyalkova, Ovanes Torosyan
Photo : Nenad Boroevich, Radoslav Gotchev
Musique : Tom Paul
Durée : 1h28
Sortie : 25/04/2012
Parti de Sofia, Kamen se rend en stop à Ruse. Sur la route, il rencontre Avé, une jeune fugueuse de 17 ans, qui lui impose sa compagnie. A chaque nouvelle rencontre, Avé leur invente des vies imaginaires et y embarque Kamen contre son gré. D’abord excédé par Avé et ses mensonges, Kamen se laisse troubler peu à peu…
SECRETS ET MENSONGES
Premier long métrage du réalisateur bulgare Konstantin Bojanov, Avé fait, comme le récent Eastern Plays de son compatriote Kamen Kalev, le portrait de l’anti-dolce vita bulgare, jeunesse égarée dans une lose de tous les étages, sur le périph' de Sofia ou dans des patelins endeuillés. Le meilleur d’Avé, présenté à la Semaine de la critique, tient dans sa première moitié : la rencontre entre un jeune homme (Ovanes Torosyan, découvert justement dans Eastern Plays) qui se rend à l’enterrement d’un ami et une jeune fille, une fugueuse désinvolte coiffée d’un bonnet à écouter du Zaz. Derrière les mensonges pathologiques de cette dernière et le jeu ludique que ses fabulations entrainent se cache un refus de la réalité telle qu’elle est, et qu’on cherche à fuir, par le jeu, le mensonge jusqu’au déni, en stop ou auprès d’un inconnu. Mais Avé tombe en panne à mi-chemin. La relation entre Avé et Kamen piétine jusqu’à ce que ce piétinement devienne concret à l’écran : on prend un train, on ne sait pas pour où, et celui-ci nous ramène au point de départ. Quand le film peine à atteindre ses 80 minutes, on ajoute une scène de sexe scénaristiquement incongrue, mais ce sera toujours 5 minutes de gagnées. Un premier essai pas dénué de qualité, mais encore un peu short.
