Another Trip to the Moon

Another Trip to the Moon
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Another Trip to the Moon
Menuju Rembulan
Indonésie, 2015
De Ismail Basbeth
Scénario : Ismail Basbeth
Durée : 1h20
Note FilmDeCulte : ****--
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Asa, fille d'une chamane, vit dans la forêt avec son amie. Un jour, elle rencontre un chien qui lui est spécialement envoyé par sa mère...

LA FACE CACHÉE DE LA LUNE

L'Indonésien Another Trip to the Moon figurait début 2015 dans la toujours très curieuse et excitante compétition du Festival de Rotterdam. Il s'agit du premier long métrage d'Ismail Basbeth, et lorsqu'on en vient à découvrir une première œuvre, un tri naturel s'opère: il y a ceux qui attendent les applaudissements réservés aux réalisateurs qui ont fait exactement le film qu'on attendait d'eux (comprendre : un film qu'on aura déjà vu - ils sont nombreux), et les autres. Basbeth fait définitivement partie de la deuxième catégorie, pour le meilleur et parfois pour le pire. Oui, à force de ne distribuer aucune clef et d'empiler mystères sur mystères, Another Trip to the Moon pousse un peu mémé dans les orties. Mais parfois, cette garce de mémé le vaut bien.

Car à l'arrivée, il y a un film totalement surprenant, complètement imprévisible, et qui par ailleurs comporte un court décrochage narratif absolument merveilleux (mais qu'on ne peut évidemment pas vous révéler ici). Another Trip to the Moon s'ouvre par une sorte d'imploration mystérieuse. Les paroles sont off (comme toutes les autres rares paroles de ce film quasi-muet), et les visages humains invisibles. Another Trip to the Moon est hors du temps et l'on suit les paisibles aventures d'une Pocahontas indonésienne et de sa bonne amie. Des bébêtes étranges surgissent ici ou là, toujours de manière assez fantaisiste: le film n'est jamais dans la farce, mais lesdites créatures sont des humains portant des masques de carnaval, et on a parfois l'impression de regarder un épisode des Muppet Babies dans lequel Nounou Chaussettes Rayées aurait donné quartier libre à la marmaille dans le jardin. Le vrai des légendes se mêle au faux de leur retranscription: les vrais lapinous se mélangent aux lapins robots et aux vrais chants d'oiseaux s'opposent des marionnettes de piafs.

C'est là tout le ludisme de ce conte: son envie de mystère, son bricolage rafraichissant (tourné en 7 jours, pas un de plus), son labyrinthe tout à fait assumé et, paradoxalement, son absence de prétention. Il y a pourtant déjà du culot et de la poésie dans ce premier essai tout à fait prometteur.

par Nicolas Bardot

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