American Nightmare 3 : Elections
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The Purge: Election Year
États-Unis, 2016
De James DeMonaco
Scénario : James DeMonaco
Avec : Franck Grillo, Elisabeth Mitchell, Mykelti Williamson
Photo : Jacques Jouffret
Musique : Nathan Whitehead
Durée : 1h45
Sortie : 20/07/2016
Une sénatrice américaine se lance dans la course à l'élection présidentielle en proposant l'arrêt total de la Purge annuelle. Ses opposants profitent alors d'une nouvelle édition de cette journée où tous les crimes sont permis pour la traquer et la tuer...
ANARCHY IN THE US
Le second opus d'American Nightmare avait tranquillement corrigé le tir et les erreurs du premier volet en donnant enfin aux spectateurs le survival urbain que son pitch méritait. On se demandait alors ce que son géniteur James DeMonaco allait bien pouvoir nous pondre pour ce 3e volet de la Purge. Fort heureusement pour nous, l’actualité frappe à la porte et le réalisateur / scénariste ancre ainsi son nouvel opus sur les futures élections présidentielles américaines. Véritable miroir déformant sur les travers d’une société en perdition dont le fond de commerce est basé sur le sécuritaire, The Purge 3e du nom s’en va donc tâter de la satire politique. Mais n’oublions pas non plus où l’on est : de la pure série B. Car même si la parabole est abordée de plain-pied, elle l’est aussi avec des sabots aussi gros que la perruque d’un Donald Trump, et l’ensemble reste avant tout un spectacle régressif à tendance réac, qui convoque parfois le souvenir des “Bronsoneries“ limites et une certaine badasserie de la blaxploitation.
Véritable opération “nuit debout“ sauce barbecue tout en ultime décadence, blasphème et sadisme, American nightmare 3 s’amuse donc 1h45 durant à tout dézinguer sur son passage sans jamais chercher à faire dans la finesse et en tentant surtout de rendre jouissif cet Halloween pour adultes. On regrettera seulement que la piste du tourisme avilissant et meurtrier ne soit pas plus développée que ça mais l’équipe se garde surement cette option pour le futur prochain volet. En l’état, le film reste ce spectacle décomplexé pour amateur de bisserie décérébrée qui permet de se payer une toile tout en rafraichissement pendant cet été de chaleur.
