Festival de Gérardmer: American Burger
Suède, 2014
De Johan Bromander, Bonita Drake
Scénario : Johan Bromander, Bonita Drake
Durée : 1h20
Un bus, avec à son bord une horde de lycéens américains, fait un tour d’Europe et s’arrête au cœur d’une forêt afin qu’ils visitent une usine de « hamburgers 100% américains » comme le proclame fièrement son slogan publicitaire. Malheureusement pour ces jeunes, les cuisiniers ont besoin de chair fraîche. Les lycéens vont alors devoir fuir pour échapper au massacre et tenter de survivre...
VIANDE AVARIÉE
Il y a les parodies qui maltraitent et détournent les clichés, qui se roulent dedans avec malice ou esprit, les font dérailler dans l'absurdité la plus totale. Et puis il y a les parodies paresseuses à mourir et totalement empaillées comme American Burger, où les clichés sont juste des clichés, utilisés pour créer d'autres clichés. Les réalisateurs de American Burger débutent leur film comme votre comédie teen favorite d'il y a une quinzaine d'années, bande son college-pop-rock en prime, avant de basculer dans le joyeux jeu de massacre. Mais la mollesse de l'ensemble et l'humour caca-pipi-prout-zizi-chatte ne permettent jamais à la comédie de décoller. Hormis le temps de quelques mini-gags perdus, American Burger est surtout un film-pitch indigeste et pénible qui ne semble conçu que pour reproduire l'éternelle et chiantissime histoire archétypalo-dominante du pauvre gars loser auquel le spectateur mâle lambda doit s'identifier, et qui terminera immanquablement dans la peau du héros qui sautera l'héroïne. Sans aucune distance ni inventivité. On est de mauvais poil ? Le résultat pourra certes faire rire des bandes de potes, mais on a aussi le droit d'être consterné par une telle daube autosatisfaite.