Air Doll

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Air Doll
Kûki ningyô
Japon, 2009
De Hirokazu Kore-Eda
Scénario : Hirokazu Kore-Eda d'après d'après l'oeuvre de Gouda Yoshiie et Yoshiie Goda
Avec : Arata, Doona Bae, Jô Odagiri, Kimiko Yo
Photo : Lee Pin-Bing
Durée : 2h05
Sortie : 16/06/2010
Note FilmDeCulte : *****-
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Tokyo. Une poupée d’air habite l’appartement sordide d’un homme d’une quarantaine d’années. Elle ne peut ni parler, ni bouger, mais elle est la seule compagne de son propriétaire. Il lui parle, prend son bain avec elle, et lui fait l’amour chaque soir, en rentrant du travail. Mais un jour, le fantasme devient réalité : la poupée prend vie et développe des sentiments humains. Comme un nouveau-né, elle découvre un monde inconnu qu’elle aspire à découvrir. Elle s’aventure alors dans les rues de la ville, fascinée par tout ce qu’elle voit, mais les gens qu’elle rencontre sont incapables de lui expliquer ce que veut dire “être en vie”... C’est en poussant la porte d’un vidéoclub qu’elle obtient enfin une réponse : elle fait la connaissance de Junichi, le vendeur, et tombe aussitôt amoureuse de lui. La poupée est embauchée au magasin et noue chaque jour des liens de plus en plus forts avec Junichi : ils vont ensemble au cinéma et sillonnent la ville ... comme un couple. La poupée est parfaitement heureuse jusqu’au jour où elle se coupe la main par accident et se met à dégonfler devant Junichi...

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OH, OH, OH, JOLIE POUPEE

Présenté au Festival de Cannes en 2009, Air Doll du vénérable maître nippon Hirokazu Kore-Eda a mis plus d'un an pour parvenir jusqu'à nos écrans. La qualité du métrage n'est nullement en doute. Conte d'une cruauté insolente, le nouveau film du réalisateur de Nobody Knows est le prototype même de l'objet cinématographique difficile à imposer dans le flux toujours plus conséquent des sorties hebdomadaires. Une critique partagée - elle a tort, comme de bien entendu -, une diffusion limitée - seulement dix-sept salles en France ce mercredi - et pourtant Air Doll est peut-être le plus beau film de ce début d'été, une revisite du mythe de Pinocchio passée par le prisme du Fabuleux d'Amélie Poulain et bien sûr assombri par notre société contemporaine. Le propos du film est assez terrifiant. Tout devient objet de consommation et une poupée gonflable qui prend vie garde son but essentiel sexuel pour une humanité toujours plus solitaire. Mis en scène avec sensibilité, Air Doll avance par vision poétique, ose passer de la bluette inconséquente au film d'horreur. La fin n'en sera que plus déchirante.

par Yannick Vély

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