A Lonely Place to Die
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Royaume-Uni, 2011
De Julian Gilbey
Scénario : Julian Gilbey, Will Gilbey
Avec : Melissa George
Photo : Ali Asad
Musique : Michael Richard Plowman
Durée : 1h39
Cinq alpinistes grimpent dans les montagnes écossaises. Ils trouvent une jeune fille serbe enterrée dans le désert, et tandis qu'ils essayent de l'en sortir, ils sont pourchassés par les ravisseurs.
VERTIGE
"Le survival c'est bien, en abuser ca craint!". Voilà sûrement ce que Julian Gilbey a dû se dire lors de l'écriture de son script. Ce qui s'avérait être une superbe idée de départ (en plus d'un somptueux décor des Highlands avec de vertigineuses prises de vue) a tôt fait de s'égarer, finissant par se disloquer (la traque dans la forêt et dans un village en plein carnaval par des ressortissants d'Europe de l'est et autres milices privées). Et d'une tension sans gras avec d'excellents effets chocs pour amateurs de sensation forte (malgré les éternels jump scares dispensables), le film glisse vers un résultat hybride où on oublie totalement le décor et où débarquent d'inutiles protagonistes (mais à quoi servent les deux premiers chasseurs?), avant de s'orienter vers un dénouement répétitif qui n'est là que pour faire dans le bodycount. Bref, les promesses du début sont malheureusement vite oubliées au profit d'un scénario maladroit qui, sans jouer au petit malin, accumule les fausses bonnes idées (Manhunt, pour faire une comparaison européenne récente, ne se posait pas de question et s'exécutait en assumant pleinement le genre). Ce qui est d'autant plus dommage, quand on voit la maîtrise visuelle et rythmique dont fait preuve Gilbey. Alors tant pis pour nous, à défaut d'être sur grand écran, la lonely place to die sera notre fauteuil de spectateur et tant pis aussi pour ceux qui croyaient que ce film allait remplacer le grand The Descent dans le registre des meilleurs survivals britanniques.
