30 minutes maximum
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30 Minutes or less
États-Unis, 2011
De Ruben Fleischer
Scénario : Michael Diliberti
Avec : Jesse Eisenberg
Photo : Jess Hall
Musique : Ludwig Goransson
Durée : 1h23
Sortie : 28/12/2011
Livreur de pizzas, Nick est kidnappé par deux apprentis criminels. Ceux-ci fixent sur sa poitrine une bombe qu’ils menacent de faire exploser s’il refuse de cambrioler une banque. Nick n’a que quelques heures pour accomplir sa mission impossible. Affolé, il demande l’aide de son ex-meilleur ami, Chet. L’heure tourne, et voilà les deux complices obligés d’échapper à la police, à un tueur à gages, à un lance-flammes… Mais le plus difficile pour eux dans tout ça, c’est encore d’arriver à s’entendre !
DONBILAND
Avec Zombieland, Ruben Fleischer parvenait à hisser un scénario à la structure maladroite vers le haut en insufflant du rythme à une succession de vignettes qui devait également sa réussite à l'avalanche d'idées amusantes qui en ont fait un film culte aux yeux de certains. Ici, l'intrigue est plus linéaire et Fleischer a toujours un excellent sens du rythme, ce qui s'avère d'autant plus pertinent vu le postulat de départ du film, mais malheureusement, si Jesse Eisenberg et Aziz Ansari forment un duo sympathique, l'exposition est trop expédiée pour conférer un minimum de poids à l'arc de ces protagonistes, et les performances restent un peu inégales, frisant par moments le miscast. Quant à Danny McBride, il devient fatiguant de le voir répéter ad nauseam les mêmes rôles de rednecks vulgaires, joués de la même manière. Même le nouveau sidekick comique de rigueur, Nick Swardson (aperçu plus tôt cette année dans Le Mytho), se fait redondant. Heureusement, le scénario leur balance de temps en temps quelques répliques qui font mouche...et pas grand chose d'autre. Le principal souci de l'ouvrage, c'est donc avant tout l'écriture. Les auteurs ont beau partir d'un pitch malin, ils ne fournissent par la suite strictement rien d'original dans son déroulement. Preuve, une fois de plus, que les comédies high concept ont bien du mal à tenir sur la longueur, mais il faut croire que trop souvent à Hollywood, seul l'accroche compte, suffisant à attirer le chaland pour s'offrir un bon score le premier week-end. Avec un manque désolant de surprises et des personnages sous-développés (le père, la sœur), 30 minutes maximum se révèle à l'opposé du précédent film du cinéaste, ne survivant que par le biais d'une ou deux séquences marrantes (le braquage) et quelques punchlines crades, et attisant l'indulgence au travers d'une courte durée, qui ne nous fait pas trop perdre notre temps. 1h20 maximum.
