2012

2012
Envoyer à un ami Imprimer la page Accéder au forum Notez ce film
2012
États-Unis, 2009
De Roland Emmerich
Scénario : Roland Emmerich, Harald Kloser
Avec : John Cusack, Chiwetel Ejiofor, Danny Glover, Woody Harrelson, Thandie Newton, Amanda Peet, Oliver Platt
Photo : Dean Semler
Musique : Harald Kloser, Thomas Wanker
Durée : 2h40
Sortie : 11/11/2009
Note FilmDeCulte : ***---
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012
  • 2012

Les Mayas, l'une des plus fascinantes civilisations que la Terre ait portées, nous ont transmis une prophétie : leur calendrier prend fin en 2012, et notre monde aussi. Depuis, les astrologues l'ont confirmé, les numérologues l'ont prédit, les géophysiciens trouvent cela dangereusement plausible, et même les experts scientifiques gouvernementaux finissent par arriver à cette terrifiante conclusion. La prophétie maya a été examinée, discutée, minutieusement analysée. En 2012, nous saurons tous si elle est vraie, mais quelques-uns auront été prévenus depuis longtemps. Lorsque les plaques tectoniques se mettent à glisser, provoquant de multiples séismes et détruisant Los Angeles au passage, Jackson Curtis, romancier, et sa famille se jettent à corps perdu, comme des millions d'individus, dans un voyage désespéré. Tous ne pourront pas être sauvés.

L'APOCALYPSE SELON ST ROLAND

Emmerich et la destruction massive: une histoire d'amour qui court depuis maintenant quinze ans. Car d'Independence Day au Jour d'après en passant par Godzilla, l'Allemand préféré des Américains passe son temps à redéfinir les contours des mappemondes, s'amuse à changer l'architecture du globe et se régale dans l'anéantissement de la plupart des éléments symboliques des Nations. Et après le bide de son 10 000, le voilà qui retourne sur son terrain de jeu favori, celui du gigantesque pâté de sable numérique prêt à recevoir le courroux de son pied destructeur. Ressortant donc la panoplie complète du film ka-boom, le réalisateur de Stargate décide de mettre les bouchées triples et de livrer l’ultime film catastrophe, celui qui mettra définitivement la concurrence KO et qui rétrogradera les films d’avant au statut de simples amuse-gueules du genre. Du coup, après le cataclysme écologique de son Jour d’après, l’ami Roland base son script sur la même structure narrative (la casse arrive très vite et se poursuivra quasiment tout du long) et lui colle le canevas de départ de la prophétie maya (une véritable arnaque scénaristique tant le film ne lui accorde que quelques secondes d’attention) qui prévoit la fin du monde pour le 21 décembre 2012. Du coup, on reste dans le pur produit de consommation tout public où une bonne partie de l’humanité et de la planète retourne à chaos, cendres et poussières et où le réalisateur teuton applique à la lettre la recette sur-usée de la micro cellule familiale opposée au gigantisme de la situation dans une compilation de Tremblement de terre, Titanic, L’aventure du Poséidon, etc. C’est sûr qu’à ce rythme, on n’a pas le temps de souffler. Mais regarder un film d’Emmerich c’est aussi se taper les éternels discours humaniste et sacrificiel avec de forts sentiments patriotiques déclamés par des personnages trop manichéens et des propos sur les valeurs familiales à la limite du gerbant (ici on frôle quand même le douteux avec le beau-père et la conclusion de son histoire). Et comme en plus il nous refait le coup du chien sauvé in extremis (on croyait ce temps révolu !) on arrive très vite à une certaine saturation de sentiments glucosés. Du coup, on se retrouve à visionner une fusion parfaite et très peu subtile de ses précédentes œuvres, un mélange coincé entre le putassier ID4 et l’écolo Le Jour d’après. Bien sûr, on en a pour notre argent et on en prend plein la vue (des scènes comme la destruction de Los Angeles ou l’explosion de Yellowstone sont vraiment des exemples parfait de spectacle à voir uniquement sur grand écran). Mais ce spectacle se paye au prix d’une morale "à l’américaine" qui ne sera pas forcément du goût de tout le monde. Soyez prévenus !

par Christophe Chenallet

En savoir plus

Quelques liens :

Commentaires

Partenaires